Jeudi 1 er Juillet , nous quittons la Marina de Puerto La Cruz pour nous rendre au Pérou, en compagnie des D.un.B, autre équipage de bateau, nous ferons chacun notre voyage , mais bien souvent nos routes se croisent, nous avons les mêmes désirs de paysages grandioses ou autres visites plus culturelles , les ruines Incas, les musées, enfin à ce niveau là ils ont été plus fort que nous,.
Commencement de notre voyage, Lima où s'entasse plus du tiers de la population du Pérou, une ville malheureusement souvent maussade entre Juin et Octobre, la capitale vit dans une espèce de bruine permanente qui vient de la mer. Herman Melville (l'auteur de moby dick) disait que c'était la ville la plus triste de la terre à ce moment là.
Apres 2 ou 3 jours à fleurter dans les rues , les musées de la ville aux couleurs un peu fades, nous mettrons une option pour un départ vers le Nord, direction Huaraz, les montagnes, le froid , les marches sportives , le plancher des vaches, la couleur verte, les odeurs des plantes .....allez changement de decors, on vous emmène..
mon ami le perroquet
Nord du Pérou, la Cordillera Blanca,un sommet dans les étoiles, la plus belle Cordillère du monde, allez savoir ?, en tout cas elle est la plus haute chaine de montagne tropicale de la planète.
Pour les amoureux des promenades en montagnes,pour les félés d'escalades, les alpinistes il y en a pour tous les niveaux, des murs de roche et de glace, des pics tous plus grandioses et elancés les uns que les autres, bref pour les amateurs de sensations fortes , on se croirait dans les montagnes de la Paramount. Seul HIC dans tout ça , l'altitude.
LA CORDILLERA BLANCA
Parfois on est stoppé par une envie de vomir, un mal de tête terrible, le souffle est coupé, on ne peut plus respirer, une chose à faire chiquer, chiquer, et encore chiquer de la Coca, boire du maté de coca....C'est ça le mal des montagnes ! Mais pour moi la ballade s'est arretée là....le 4750 m d'entrée de jeu m'a tué, et pour les plus courageux la ballade se finira à 6112 m.
PETIT TOUR A HUARAZ
Applatit par un tremblement de terre en 1970, reconstruite à l'Americaine, rue tirées au cordeau, petits immeubles de béton , pas beaucoup de charme , mais un dynamisme et une animation dans les rues, incroyable mélange de population,
indiens, randonneurs, alpinistes, touristes, archéologues
Partie de volley en plein milieu de la rue
Un peu plus haut sur les chemins
HUARAZ
Nos amis les ânes
après ces grandes ballades sur le plancher des vaches, rien de tel qu'un petit bain thermal, comme dirait Hugo , c'est une grande baignoire qui se trouve dans une petite cabine et tout le monde y melange ses microbes...
POUR FINIR AVEC LE NORD, AVANT DE REDESCENDRE SUR AREQUIPA
Une école construite par un père Italien, ou lorsque vous n'avez pas les moyens , ni le niveaux à l'école ces petits apprentis apprenent leur métier de charpentier menuisier dès l'âge de 7 ans, il régnait un tel calme on aurait dit que tout le monde méditait.
Arequipa, en allant plus au Sud
Situé à 2300m d'altitude, la ville est construite de pierre de lave blanche. Dans un site composé d'une oasis de verdure au pied du volcan Misti.
Enfin une ville propre, ça fait du bien pour les yeux
Petit métier d'antan coordonnier à l'ancienne , ce sont les chaussures d'Yvan et Victoria qui subiront une operation, une heure et demi de travail pour une somme de 5 euros
Ce couvent est une veritable ville dans la ville, à l'époque il était de bon ton pour les héritières des grandes familles espagnoles d'y entrer comme religieuse, et si au passage elles arrivaient avec une grosse dote c'était encore mieux, ca va de soi. Un endroit de rêve pour reposer son esprit face au mont Misti.
Marché d'Aréquipa, l'endroit ou j'ai du me rendre si malade, hygiène 0, la haut à droite c'est pompeusement la salle de restauration, l'eau est stocké dans des futs et la vaisselle je ne vous en dis pas plus
LE TEMPLE DU SOLEIL A CUZCO, COEUR DE L'EMPIRE INCAS
Le monastère fut construit sur le plus célèbre lieu de l'empire Incas, le temple du soleil. C'était un vaste dépot d'or, quand les espagnols le découvrir, tout était fait d'or, des statuts, des animaux, des trônes.... Par la suite tout fut pillé et partit en lingots vers l'Espagne, ou coula au fond des océans. Quelle impressionante symétrie dans la construction, quelles formes de pierres n'ont ils pas inventées; Des pierres d'angle, des pierres trapézoidales pour l'encadrement des portes. Ce que l'on voit ici c'est un curieux mélange de ruines Incas, de vestiges, un cloitre et un ensemble de chapelle de l'époque hispanique;
ON CHANGE DE DECOR, ON PART VERS OLLANTAYTAMBO, SUR LE CHEMIN DU MACHU PICCHU
Une petite bourgade qui à conservé intact le plan d’une ville Incas. Au milieu des maisons, des ruelles, avec du pavage, des rigoles originelles d’évacuation des eaux.
Une imposante forteresse domine le village, de cette façon ils surveillaient le chemin du Machu picchu, au fond de la vallée sacrée.
L’escalier qui grimpe raide nous emmène à travers les terrasses Incas. De là haut, ils tiraient des pluies de flèches et de pierres contre les ennemis conquistadors.
Sur le site on rencontre les entrepots, la prison, on se prend à observer de longs instants le système ingénieux de rigoles pour la distribution des eaux.
Peut-etre existait-il des centres de soin à base d’eau, qui sait…..les incas n’ont malheureusement pas laissé grandes traces écrites de leur passé.
Un coin vraiment super joli, à faire avant d’embarquer pour le Machu pichu en train.
Le petit café au soleil qui réchauffe c'est le bonheur
Ramassage du personnel, on est loin de la ceinture de sécurité, et on chante et on rit
En route pour le Machu Pichu
Après Ollantaytambo, pas facile à prononcer, nous prendrons le train le plus chèr du monde au km, une sorte d'incontournable pour aller au sommet du fameux Machu Picchu. On l'atteint en allant d'abord passer une nuit à Aguas Caliente, afin de pouvoir partir dès 5h du matin et s'assurer les premières places, le premier rayon de soleil et d'avoir le site un peu à soi, et de sentir le petit Dieu qui est en nous.Mais si , mais si.
Mais tout ça ne dure pas bien longtemps, victime de son succès,on a à peine le temps de faire ses quelques photos tranquillement, que très vite les touristes affluent et c'est de la folie. Alors bien entendu nous trouverons le courage de tomber du lit de bonne heure dans le froid, à l'assaut du site précolombien le plus spectaculaire d'Amerique du sud. La cité Incas, garde encore tout ses secrets...
On suppose que le Machu Picchu aurait été une sorte de résidence secondaire des souverains Incas , haut perché entouré de montagnes , quand on y est on ressent quelque chose d'envoutant, ici la vie s'organisait autour du cycle des astres, ils observaient le ciel, les étoiles, et connaissaient toutes les dates des solstices;
Le déclin de la cité Incas, c'était certainement la peur pour eux de tomber au mains des espagnols, ils préfererent abandonner le site et se réfugièrent dans un autre village. Aussi beau qu'inutile aux yeux des conquistadors le site fut totalement oublié pendant près de trois ans.
Vicky et son lama
Batie loin de Cusco, Pachacutec le 9e empereur Incas serait à l'initiative de la construction de la cité mystique,
Cette petite ville constituée de 1800 habitants, d'une 10aine de maisons, dont les ruines sont encore visible, un village, une cour, un système d'irrigation équipé de terrasse et de rigole pour les fortes pluies. Tout marchait en fonction de la grande trilogie : l'eau , la terre, le soleil et les astres
ALLEZ ON RETOURNE SUR CUZCO ET ON PART VERS PUNO POUR RETROUVER MON FRERE PATRICK
AU BORD DU LAC TITICACA COTE PEROU
La lumière , les couleurs, les étendues, c'est un festival de beauté
LA FAMILLE, le grand frère retrouvé, et tous les cousins, le top pour Hugo et Victoria
En chemin vers Copacabana, vers le lac TitiCaca, BOLIVIE
Passage de la frontière à pied, avec l'altitude c'est très dur ....on a le souffle court, Yvan se charge de faire la mule et porte tous nos sacs. Qu'est ce qu'il est fort cet Yvan
vêtements traditionnels Bolivien , c'est une accumulation d'un nombre indéfini de jupons les uns au-dessus des autres, l'effet thermique doit être efficace, ici il fait froid
La Bolivie comme le Pérou , deux pays toujours très haut en couleurs
Fête nationale, je ne sais pas laquelle il y en a tellement
LE LAC TITICACA
On ne se baigne pas dans le lac, en tout cas pas ici, mais on peut faire un petit tour en canöe ou avec leur embarcation typique en fibre naturelle.
Femmes revenant des champs avec leur chargement de feuille de Coca
Et non ce n'est pas une blague ici on baptise les voitures, devant la cathédrale, à l'eau bénite . Pendant que les chauffeurs eux se baptisent à la bière...tout ça dans le but d'obtenir une protection
Coucher de soleil sur le lac TITICACA
Allez on change de coin , on retourne à l'ambiance des villes , direction la Paz
hallucinant non ? Des maisons attachées comme des grappes à la roche
Nous voilà à la Paz , bon là je crois que je monte le pire ,le coté ultra-speed, mais tellement charmant. La capitale est la plus haute du monde, encore un endroit pour bien faire travailler son souffle mais à present on a l'entrainement et on ne souffre presque plus;
La ville s'étend de 3200m à 4000m d'altitude, on l'appelle la paix des cimes des Andes elle est au plus près du ciel, entourée de centaines de pics enneigés de plus de 5000 m que l'on voit depuis la ville c'est magnifique.
Une agglomeration surréaliste
ALLEZ ON CHANGE DE COIN , ON VA PRENDRE L'AIR A COROICO EN ATTENDANT QUE LES REVENDICATIONS POLITIQUES CESSENT A POTOSY ET NOUS LAISSE ENFIN L'ACCES LIBRE POUR FAIRE NOTRE EXPEDITION DANS LE SUD-LIPEZ ET LE DESERT DU SALAR
Nouveau défi nous allons partir revivre la route de la mort, nommée comme ça à cause du nombre prodigieux de camions, de bus , de Jeep qui sont tombés dans le précipice, souvent il n'y a pas de place pour croiser. La route est spectaculaire ,la descente vertigineuse, une autre à été ouverte depuis peu, mais on peut continuer à l'emprunter;
On a voulu essayer, malheureusement ce jour là la route était envahit par un brouillard terrible , mais on a pu se rendre compte de la dangerosité de la belle.Mais ça vaut le coup c'est vraiment magnifique, Cactus , palmiers, glaciers, moraines tout ça évolue avec l'altitude.
retour à la Paz, direction, Cochabampa, puis sucre, ....on se dirige vers Tajira par des voies détourné, le pays est bloqué par un blocus politique qui semble bien compliqué...en attendant il nous faut trouver un moyen de sortir et faire notre expedition, sans se faire prendre en otage, ni se faire tirer dessus, c'est des malades des pétards, des dynamites , les mines ne sont pas loin.
Tajira, scènes de rue
Telephoner à un parent si on a oublié son portable ,C'est possible, l'arbre se charge d'établir la connexion
Manger une petite gourmandise quand on a encore faim après le bol dans la rue , c'est possible, la taille est variable et les décorations aussi...
Ca y est nous y sommes , les voies se sont ouvertes dans le pays, l'essence a regagné les pompes vides, les pavés ont été enlevé des routes, les pétards se sont mis en sourdine
Nous partons de Tajira , pour explorer avec les D.UN.B, en 4*4 le sud-lipez et le désert du Salar.Plus que des mots, ouvrez bien grand vos yeux. Les plus beaux paysages des Andes se méritent, dormir dans des refuges à parfois -10 -15 °c'est pas toujours facile, l'alttitude en plus, mais on oublie vite.
Bref, des déserts à faire rêver, des lagunes vertes, roses, rouges, bleue, toutes les couleurs plus douces les unes que les autres.....Cactus, sel,, roches sculptées...
EN ROUTE POUR L'EXPEDITION DANS LE SUD-LIPEZ ET LE DESERT DU SALAR
Le cerveau lentement ralentit son activité, tout à coup le froid transperce, et il va falloir aller se lover dans un duvet tout froid, qui très vite deviendra chaud , heureusement il y a les couvertures en laine de lama. La journée debute à 5 h du matin, et le repas le soir est pris dans cette chaleureuse pièce réduite à sa plus simple expression
Le bout du monde , on est à plus de 4500m d'altitude
les geysers
et il fait froid, si froid, mais c'est si beau...
Elegante coupe de pierre taillée par le vent
Une symphonie de couleurs toute douce
un train qui passe dans le Salar
et qui s'en va vers le CHILIE
C'est bien du sel on a léché les murs et en plus ça conserve la chaleur, géniale !
fin de l'aventure nous partons à présent à Potosi visiter les mines
A la mine au charbon, comme au temps de Germinal, nous vivrons une matinée dans ce que certain appelle les couloirs de la mort. Avant de descendre dans le Cerro Rico perforé comme un guyère, la famille Namasté endosse les vêtements, pantalons, vestes, casques, lampes, bottes pour parcourir et ramper dans la mine.
Des conditions de travail inimaginables, entre l'air qui n'est pas toujours respirable, la poussière,
le salpêtre, l'amiante, le carbure de calcium, l'arsenic, il fait chaud, il fait froid, on barbotte, on se crotte dans l'eau avec nos bottes en suivant les rails des petits wagonets qui emmènent les minerais au dehors. On rampe, on escalade, on croise les mineurs qui évoluent doucement au rythme de leurs explosions de dynamite.
Dans la mine on rencontre le Tylo, mi-démon, mi-divinité, que les mineurs honorent à coup d'offrande d'alcool, de sucre de canne, de cigarettes, de dynamites et de feuille de Coca
Cet étrange personnage est là pour protéger les mineurs et leur porter chance pour trouver les minerais précieux.
Ces hommes travaillent du matin jusqu'au soir comme des bêtes, pas de pause déjeuner, ici on respire des émanations toxiques, et tout ça dans l'espoir de découvrir le métal précieux, pour 4 euros par jour.
Tout le travail se fait à la main, et à la dynamite, chaque mineur avance de 50 cm par semaine.
EL CERRO RICO A POTOSI
pret pour descendre dans les mines du Cerro Rico
UNE FILLE RAVIE PAR LES CONDITIONS DE CONFORT
EL TIO
POUR LA PETITE HISTOIRE :
l'indien de l'Altiplano, Hualpa se doutait il de ce qu'il allait déclencher lorsqu'il dévoilerait l'éxistence de la montagne aux espagnols de l'époque coloniale ?
Les uns la respectait , l'honorait, les autres l'exploitèrent pendant près de 3 siècles.
On l'appelait le trésor du monde, la reine des montagnes, les espagnols la nommèrent la colline riche
D'ou le nom en espagnol, le Cerro Rico.
De là est aussi né l'expression, valoir un Potosi, signifie la valeur inéstimable de quelque chose;
L'extraction de l'argent entraina aussi le génocide de millions d'indiens Aymara. Condamnés à travailler dans des conditions épouvantables, ils mourraient souvent d'empoisonement par les vapeurs de mercure.
Après avoir connu des siècles fastes, les mines de Potosi versèrent dans une décadence, le filon de l'argent tant exploité, fini par se tarir
On dit qu'on eu récolté tant d'argent qu'on aurait pu batir un pont en argent entre l'Amerique du sud et l'Espagne.
FIN DU SEJOUR EN BOLIVIE ET AU PEROU, retour sur la Paz, puis Lima et back home au Venezuela
A BIENTOT....